Nos vies confinées

Publié par Inserm iBraiN Université de Tours, le 20 mai 2020   960

Tchat le Monde avec le Prof. Catherine Belzung

« Après le confinement, il ne faut surtout pas vous juger et vous mettre des injonctions insurmontables »

La psychologue Catherine Belzung a répondu à vos questions angoissées dans le direct consacré à nos vies déconfinées.

Angoisse, déprime ou euphorie, comment gérer ses émotions face au déconfinement ? La psychologue Catherine Belzung, professeure à l’université de Tours, a répondu à vos questions dans notre direct consacré à nos vies déconfinées. Pour la docteure en neurosciences, le déconfinement « peut générer des comportements différents selon les gens : de l’angoisse paralysante à la désinvolture irresponsable ».« Ce qui peut aider, suggère la spécialiste, est toujours de penser aux autres, d’agir pour autrui. » Et conseille aux angoissés du déconfinement de « réapprendre que le monde extérieur n’est pas dangereux ».

En IdF : A l’approche du déconfinement, je suis tombée au fond du fond. J’ai pleuré tout le week-end. Je crois que j’avais peur : dans deux semaines, on se reconfinera. Pour beaucoup d’entre nous, c’est toujours télétravail, école à la maison et pas de sortie. Parce que l’idée de revoir quelques amis mais sans pouvoir leur faire un câlin, de voir tout le monde masqué dans la rue, c’est trop déprimant.

Catherine Belzung : Il est vrai que nous ne sommes plus les mêmes après ce confinement et que, parfois, nos nerfs sont à fleur de peau, ce qui nous pousse à avoir des réactions émotionnelles très marquées. Le confinement nous a stressés et on sait que le stress, quand il est subi sur la durée, induit des modifications cérébrales : certaines zones sont hyperactives, comme celles qui sont associées à l’anxiété et à la peur, alors que d’autres sont hypoactivées. Il ne faut donc surtout pas se regarder soi-même en se jugeant. Les réactions devant cette situation nouvelle sont diverses, elles dépendent de chacun. Il faut donc y goûter, avec mesure [Lire la suite].

#Tours #psychiatrie #COVID19