Conférence

Les bisphénols, plastifiants de notre environnement quotidien : quels impacts sur la fertilité féminine ?

Nous avons tous entendu parler de perturbateurs endocriniens (PE), ces molécules qui préoccupent de plus en plus le monde scientifique et médical. Parmi ces molécules se trouve le bisphénol A, un plastifiant, qui fût interdit d’utilisation en agro-alimentaire à partir de 2015 en France. Depuis cette interdiction, les industriels ont recours à d’autres bisphénols en remplacement, qui sont actuellement peu ou pas règlementés. Nous expliquerons ce que sont les PE et comment ils peuvent agir. Nous présenterons la famille des bisphénols : où les trouve-t-on et dans quelles mesures y sommes-nous exposés ? Enfin, nous présenterons les impacts de l’exposition à ces agents environnementaux sur la reproduction féminine et quels sont leurs mécanismes d’action potentiels.

Une conférence grand public par :

Alice Desmarchais :
Docteure en biologie de la reproduction (Novembre 2020), qui travaille dans l’équipe Bingo de l’UMR PRC au centre INRAE Val de Loire. Mon travail doctoral a porté sur l’effet du Bisphénol S sur la qualité ovocytaire chez la brebis, en interaction avec le statut métabolique. Aujourd’hui ma recherche est axée sur la compréhension des mécanismes d’actions des facteurs environnementaux tels que les bisphénols et les échanges moléculaires entre cellules folliculaires ovariennes (granulosa) et l’ovocyte via les exosomes et leur contenu en ARN non codant.

Virginie Maillard :
Maître de conférences à l’Université de Tours depuis 2010, j’effectue mes enseignements en physiologie et pharmacologie à l’IUT de Tours et ma recherche dans l’équipe Bingo de l’UMR PRC. Mes thématiques de recherche portent sur comment l’environnement (alimentation et polluants) peut influencer le métabolisme énergétique (métabolisme lipidique et le stress oxydant) et de fait impacter la reproduction femelle et donc la fertilité. J’utilise des approches in vitro et ex-vivo (culture de cellules ovariennes) et des approches épidémiologiques biochimiques avec des biomarqueurs chez des espèces modèles et chez la femme.